La Nef d'Ishtar
Médée Kali de Laurent Gaudé
En répétition
Médée Kali : Jade Saget
Mise en scène / scénographie / lumières : Alain Igonet
Création prévue, Festival Avignon Off 2017
Lieu non encore déterminé
Production : La Nef d'Ishtar
La saga d'une femme fascinante tour à tour Gorgo, Médée et Kali.
Le Propos :
Médée Kali… c’est un mythe, une tragédie antique, réinventés par la plume de Laurent Gaudé. C’est une écriture puissante et poétique. C’est un personnage à la fois terrifiant et touchant. Une Femme envoûtante à la sensualité sauvage. Une femme aux trois visages, Gorgo La Méduse, Médée et Kali. Une Médée que Laurent Gaudé fait naître sur les bords du Gange sous les atours de Kali, une Médée qui telle la Gorgone pétrifie ceux qui croisent son regard. Médée Kali c’est une errance de l’Inde à la Grèce et aux plaines de Colchide. Amante, mère, infanticide, trahie par Jason, elle livre ses révoltes, ses déchirures, ses espérances déçues, son désir d’amour, monstrueuse dans ses actes, touchante par ses déchirures.
L'interprétation :
La direction d’acteur vise à ce que les spectateurs aient en face d’eux non pas un simple personnage, mais un être vivant, un être de chair et de sang. Faire oublier la comedienne et la mise en scène pour ne donner à voir que l’ incarnation de cette femme fascinante.
Notre démarche est de faire oublier au spectateur qu’il assiste à une représentation théâtrale, de le plonger, le temps du spectacle, dans un état de réalité non ordinaire pour qu’il en fasse sa réalité de l’instant et la vive pleinement, sans se poser la moindre question qui pourrait l’en distraire. Faire qu’il soit partie prenante de la dramaturgie au même titre que l’auteur, la comédiénne ou le metteur en scène. En fait, viser à la catharsis aristotélicienne.La mise en scène :
Guidé par la notion d’errance, la pièce se déroule sur un grand plateau, quasiment vide, où la lumière fait naître les différents espaces de l’action.
Le décor est très dépouillé. Un tissu de velours bordeaux couvre la totalité de la scène. Une vasque transparente remplie d’eau, posée sur un trépied en fer forgé dissimulant plusieurs Pars 16 qui permettent de changer la couleur d l’eau. En fond de scène un tangka tibétain de 3m sur 1m80 représentant Mahakala. Juste quelques éléments minimalistes, germes d’un univers que la comédienne, par sa force d’évocation, faire se développer dans l’imaginaire des spectateurs.